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8h30 :
C'est l'heure de rentrer en classe à l'école élémentaire Malot-Painlevé. Bruno, enseignant, compte sept élèves dans sa classe. Effectifs réduits mais ambition maximum pour ce groupe qui bénéficie d'un enseignement exclusivement en langue des signes française (LSF). Ce dispositif n'existe qu'ici et à Toulouse. Habituellement, les jeunes sourds sont pris en charge dans des instituts médico-sociaux ou des écoles où ils suivent les cours avec un projet oraliste. Ils y apprennent à "parler", c'est-à-dire en produisant des sons qu'ils n'entendent pas mais qu'ils perçoivent par le biais de leurs appareils (prothèses ou implants) quand ils en ont.
  9h00 :
La journée démarre par un cours de français. Pour réclamer l'attention des élèves, Bruno utilise quelques petits trucs. Comme claquer des pieds par terre. "Les élèves ressentent les vibrations et savent que je les appelle. Je dois veiller à accrocher leur regard pour capter leur attention." Il est toujours accompagné de Julien, adulte sourd et assistant d'éducation mis à disposition par l'IRPA (Institut de réhabilitation de la parole et de l'audition). Leur travail est complémentaire. "Même si je signe, j'ai une vision d'enseignant entendant", explique Bruno, "tandis que Julien apporte sa culture sourde. Il reformule et réexplique s'il y a de l'incompréhension dans ce que je dis."
  10h40 :
Zélie est rieuse. Les jumeaux Arman et Sinan ont des difficultés à rester concentrés. Comme tous les enfants de leur âge, dès que Bruno leur tourne le dos, ils en profitent pour bavarder. Il les rappelle alors à l'ordre. "Quand je lève le pouce, ça signifie que c'est bien. Mais quand c'est l'index, je leur signale qu'il faut faire attention. Je ne les traite pas différemment. Avec Julien, notre objectif est de les pousser pour qu'ils aient une scolarité la plus normale possible." Comme Alison, qui va entrer en 6ème au collège Verlaine de Lille-Sud, accompagnée d'un interprète. C'est le seul établissement dans le Nord à proposer une filière LSF.

13h50 :
De l'autre côté de la rue, à l'école maternelle la Bruyère, une classe similaire accueille quatre petits sourds âgés de 5 à 6 ans. Les enfants ont un cours de maths avec des élèves entendants. Au programme : développer la réflexion en jouant au sudoku. Christophe, enseignant sourd, lit sur les lèvres de sa collègue et traduits les règles à ses élèves. Comme pour la classe de Malot-Painlevé, le décloisonnement est au coeur du dispositif. Des cours communs de sciences, maths, sport sont l'occasion de se confronter dès le plus jeune âge à la différence et aussi de se faire de nouveaux copains!

14h40 :
Place à la découverte dans le cadre des nouvelles activités périscolaires. De nouveau tous ensemble, les enfants

 

apprécient ce temps d'échange entre lectures et arts plastiques. La bienveillance des enfants avec leurs camarades sourds est réelle. Ils communiquent d'ailleurs grâce aux quelques mots en langue des signes qu'ils connaissent. Dans l'établissement, chaque vendredi, élèves comme enseignants apprennent cette langue visuelle. Tous les animateurs de la Ville ont également été formés. Un apprentissage qui plaît à tous.

16h15 :
Fin des cours. Petit à petit, les élèves quittent l'école et rentrent chez eux. "La réussite d'un tel dispositif repose évidemment sur l'implication des parents mais aussi sur celle de l'équipe encadrante. Et ici, je peux dire que ça fonctionne vraiement très bien.", constate Nadine Behaegue, la directrice. "Mon souhait ? Que cette filière

 

LSF soit davantage connue et que l'on accueille encore plus d'enfants sourds l'année prochaine."
Par Sabine Duez

Groupe scolaire La Bruyère/Malot Painlevé, 8 rue l'Escaut à Lille. Direction des actions éducatives : 03 20 49 56 87.
IRPA, place de l'Abbé de l'Epée à Ronchin (www.blog-irpa.fr)

Depuis la loi 2005, tout enfant porteur d'un handicap a le droit d'être inscrit à l'école. Le Département met à disposition des AVS (auxiliaires de vie scolaire) dans les classes. Quant à la Ville, elle les recrute pour ses temps de pause méridienne, de NAP et d'ALSH. 14 classes ULIS (unités localisées d'inclusion scolaire) existent également à Lille. Elles accueillent en milieu scolaire ordinaire des enfants en situation de handicap présentant des troubles compatibles.

 
Source : Supplément du Lille Mag Educactu (pages 12 et 13)

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